Ecrire sa bio quand on a l'impression d'avoir eu plusieurs vies


Ce matin, je me suis heurtée de plein fouet à l'exercice d'écriture de ma bio pour le concours d'écriture auquel je participe à la fin du mois.

Pourquoi ? Alors que je sais exactement ce qui est attendue, ce qui est classique, ce qu'il faut indiquer... ce qu'il faut, ce qu'il faudrait...

Quand on a eu plusieurs activités professionnelles, on se met forcément à chercher le fil conducteur dans ses errances que je préfère appeler créativité.

Parce qu'en moi, une petite voix me souffle, comme pendant ma discussion lors de l'écrit du Bac de Français : et si tu écrivais quelque chose de différent ?

Je me souviens de ce jour-là comme si c'était hier. Bien que dans une filière scientifique, j'aimais vraiment beaucoup les cours de Français. Vraiment beaucoup. Surtout les rédactions, vous l'aurez compris.

Ce jour-là, nullement inspirée par la dissertation qui m'aurait demandé de me souvenir de citations ou d'utiliser les écrits ds autres, j'ai eu envie d'opter pour le résumé-discussion, un grand classique pour ne prendre aucun risque.

Le résumé a été un exercice assez facile, et ennuyeux, que je me suis demandé ce que j'allais faire du temps restant. Et là, la petite voix, celle qui sait parler fort quand on a confiance en soi, m'a dit : Et si tu écrivais une discussion sous forme de poème ? Pas forcément avec les contraintes syllabiques mais un poème qui décrit, le plus, le moins... ? Tu pourrais y mettre tout ce qui est attendu et en plus sans t'ennuyer ? Juste pour t'amuser ! C'est la dernière chance parce qu'après, en Terminale, c'est fini !

Alors, je l'ai fait. J'ai osé.

Bien-sûr, j'ai eu énormément de doute les jours suivants. Etait-ce vraiment le moment d'oser ? Ce moment où cette note allait me poursuivre ensuite dans un dossier scolaire ?

Je remercie aujourd'hui de tout coeur mon correcteur/ma correctrice, l'enseignant qui a su comprendre le message que je voulais faire passer et qui m'a récompensé d'un 16, la meilleure note que j'ai pu avoir au lycée en cours de Français.

Je le remercie car ce jour-là, il a semé une petite graine dans la scientifique que je suis, celle qu'un jour, j'aurai droit d'écrire aussi, même si je n'avais choisi de filières littéraires prestigieuses, au grand damne de mes professeurs de lettres, que j'avais arrêté d'améliorer mon style que je l'avais laissé fané.

Alors, aujourd'hui, je me demande si la petite voix, presque trente ans plus tard est toujours là ?

La suite me le dira.

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