En me réveillant ce matin, j'ai laissé l'ingrédient manquant s'ajouter seul à la recette...

En me réveillant ce matin, j'ai compris ce manque,

ce manque qui m'empêche de me replonger dans mes écrits,

ce manque qui les rend froids à mes yeux,

parfois,

ce manque qui fait que je me sens loin d'eux,

parfois.

En me réveillant ce matin, j'ai compris ce qui manquait,

dans la reprise et le plaisir d'écrire :

La poésie.

Je m'autorisais à laisser aller mon imagination,

à la laisser voyager très loin dans les contrées,

merci à toi Google Earth,

mais il manquait le liquide huileux des articulations. 

Est-ce pour cela que les chansons qui m'accompagnaient

avaient des mots qui me berçaient encore plus que les mélodies ?

Oui.

Est-ce pour cela que certains passages étaient plus fluides que d'autres ?

Oui.

C'était justement ceux où la poésie avait réussi

à se frayer un chemin parmi mes mots.

Alors, voilà.

Ce matin, en me réveillant, 

j'ai laissé timidement l'ingrédient manquant s'ajouter seul à la recette.

Et j'ai laissé mon imperfection guider ces mots.