Ce moment où le doute s'immisce...

Depuis l'enfance, j'aime raconter des histoires. J'ai débuté à l'oral en inventant des histoires le soir à ma soeur et à mon frère, puis j'ai pris mon stylo à 10 ans pour écrire les aventures de Gli, Gla et Glou.

Je crois que j'ai commencé à aimer l'école en CM1, quand le maître nous a demandé de rédiger notre première rédaction. Je me souviens qu'il a lu la mienne à toute la classe et à quel point j'en étais fière.

Je me souviens de toutes les personnes ce qui m'ont encouragée, qui aimaient bien mon style.  Il est vrai que j'écrivais mieux à seize ans qu'à quarante-six, sans doute à cause que tous les rapports techniques que j'ai dû rédiger pour mon travail.

Ce qui n'a pas changé, c'est ma capacité à inventer une histoire : de la plus simple avec une fin que l'on devine, à la plus complexe où toutes les scènes s'entremêlent. 

La complexité en écriture ne veut pas dire complexité de la lecture. C'est justement toute la difficulté et en même temps ce qui me plaît dans le roman en cours. Merci Scrivener de m'aider à mieux gérer cette arborescence de la pensée.

Il y a huit jours, j'ai envoyé les huit premiers chapitres de ma version 3 à mes premiers lecteurs/correcteurs bienveillants. Le trac a attiré le vilain doute qui s'est tranquillement installé, profitant des tracas du quotidien.

Ce doute, je le connais. C'est une des étapes de la créativité. Ce moment où je me demande si je ne suis pas en train de perdre mon temps à vouloir partager une histoire avec les autres. 

J'ai débuté mon roman depuis presque deux ans maintenant. Il est vraiment différent des écrits que j'ai pu partager jusque-là. Ce n'est pas du tout léger, ce n'est pas une romance, ce n'est pas sombre non plus. Cela me ressemble.

Je ne suis pas encore satisfaite du style (je n'en suis qu'à la version 3) et je navigue actuellement dans l'étape fastidieuse où je traque les incohérences et où je supprime tout ce qui a un lien avec les actualités qui ont pu m'influencer dans l'écriture. 

Je supprime les scènes qui n'apportent rien, j'ajoute des précisions pour les futurs lecteurs, je tiens compte des remarques faites.

Le doute s'immisce de manière sournoise. Il s'insinue dans les failles.

Ce qu'il n'arrivera pas à atteindre, c'est mon plaisir à me conter de nouvelles histoires.

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